La COP30 se tient actuellement à Belém, au Brésil, dix ans après la signature de l’Accord de Paris. Les dirigeants mondiaux y discutent de l’intensification des efforts pour réduire les émissions et adapter les territoires aux effets du changement climatique. L’objectif principal : concrétiser les engagements existants plutôt que d’en définir de nouveaux.
Eramet s’est engagé dans une trajectoire de décarbonation compatible avec les objectifs de l’Accord de Paris et renforce progressivement l’intégration des enjeux climatiques. Tour d’horizon.
Comment Eramet décarbone ses activités
L’industrie des mines et métaux est responsable de près de 10% des émissions de gaz à effet de serre de la planète. En tant qu’acteur responsable, Eramet a un rôle important à jouer. Le groupe s’est engagé à réduire ses émissions de CO2 de 40% d’ici 2035 par rapport à 2019, et a déjà atteint une réduction de 28% depuis 2019.
Cet engagement s’appuie sur un plan de transition de ses activités carbonées avec comme principaux leviers :
- L’efficacité énergétique en réduisant autant que possible le recours à l’énergie et aux ressources fossiles (charbon, coke, carburant). Pour cela des procédés ont été mis en place dans nos usines pour valoriser la chaleur produite par les fours. Ainsi, en Nouvelle-Calédonie, la chaleur est la renvoyée en amont du procédé, à l’étape de calcination, pour limiter la consommation de charbon. En Norvège, la chaleur des fours remplace le gaz utilisé pour réchauffer les poches dans lesquelles on coule le métal. Quant aux gaz non-brûlés, ils alimentent des moteurs qui alimentent l’usine en l’électricité.
- La substitution d’une partie des réducteurs fossiles utilisés dans nos usines de transformation par des biocarbones d’origine renouvelable. L’ensemble de nos usines d’alliages de manganèse mènent actuellement des essais dans ce domaine.
- Le stockage définitif ou la valorisation des gaz à effet de serre rejetés par les usines du Groupe. En Norvège, un projet pilote de captage et stockage du CO₂ (CCS) est en cours sur le site de Sauda tandis qu’un projet de captage et utilisation du carbone (CCU) a été initié en 2024 à Porsgrunn.
Autre volet moins connu pour lutter contre le changement climatique, l’économie circulaire. Pour atteindre la neutralité carbone, il faut également transformer nos modes de production et de consommation et réduire nos déchets. C’est là qu’intervient l’économie circulaire.
Eramet est déjà engagé dans cette démarche pour donner une seconde vie à des déchets de production. A la SLN, les scories issues de la production de ferronickel sont transformées en un produit commercial, le “SLAND”. Exporté aux États-Unis pour des applications de sablage, il est aussi utilisé dans les îles du Pacifique comme matériau de remblai et dans le BTP.
Même chose pour le laitier de silicomanganèse d’Eramet Norway : commercialisé sous le nom “SiGS” (Silica Green Stone), ce produit bénéficie d’une installation pilote de granulation, mise en service pour optimiser son usage futur dans l’industrie et la construction.
Enfin, grâce à l’exploitation du lithium en Argentine qui a débuté en décembre dernier, Eramet est devenu un acteur important dans la production de ce métal incontournable de la transition énergétique.
Sensibiliser et former
Au-delà de nos actions sur nos sites industriels, nous sensibilisons nos différents publics et parties prenantes au sujet du changement climatique, de ses conséquences, et de nos leviers d’action.
En interne, Eramet déploie un programme de sensibilisation sur les enjeux du changement climatique et les actions de l’entreprise à travers la formation « Green Metals », avec plus de 300 collaborateurs formés à ce jour.
À travers leurs échanges avec nos fournisseurs ou clients, les équipes Achats et Commerciales d’Eramet ont également un rôle à jouer pour initier une prise de conscience au sein de notre chaîne de valeur. Depuis 2024, 36 clients du Groupe ont par exemple été accompagnés dans la formalisation de leurs objectifs de réduction de leurs émissions.
Cultiver la transparence
Les attentes de nos parties prenantes en matière de transparence et de responsabilité augmentent : nos activités, nos impacts, nos choix d’investissement – tout est observé. Être un acteur responsable, c’est aussi être transparent.
C’est pourquoi Eramet suit les recommandations les plus strictes en matière de reporting, telle que la Corporate Sustainability Reporting Directive (CSRD) européenne, pour la communication publique de ses performances et de ses actions.
Chaque année, le Groupe répond également de manière volontaire à un questionnaire international encore plus détaillé, le Carbon Disclosure Project (CDP), qui publie les données sur l’impact environnemental des plus grandes entreprises. Le CDP a attribué à Eramet la note A- pour l’année 2024-2025, ce qui classe Eramet parmi les entreprises leader.
Depuis 2025, Eramet déploie aussi ses propres analyses de cycle de vie, qui permettent de connaître l’impact environnemental de nos produits, de l’extraction à l’expédition, en intégrant de nombreux indicateurs (carbone, eau, biodiversité, émissions de particules, etc.). Ces analyses permettent de répondre aux attentes croissantes des clients.



