Mis à l’eau au Japon le 4 juillet dernier, le Jules Garnier II, minéralier anti carène liquide de la SLN a rejoint la Nouvelle-Calédonie le 4 octobre 2012. Il s’agit du premier navire au monde garantissant le transport sécurisé du minerai de nickel quel que soit son taux d’humidité, en conformité avec les règles de l’Organisation Maritime Internationale.

Accueilli avec fierté par son affréteur – la SLN –,  les représentants du chantier naval et de l’armateur ayant travaillé à sa construction, le Jules Garnier II a accosté au quai de l’usine de Doniambo de la SLN, dans la grande rade de Nouméa (Nouvelle-Calédonie), le 4 octobre dernier.

Le nouveau minéralier de la SLN représente une innovation majeure pour le transport maritime : il s’agit en effet du premier navire au monde conçu pour éliminer tout risque de chavirage en cas de liquéfaction du minerai de nickel lors d’un voyage en mer. Ces dernières années, plusieurs naufrages ont été imputés à ce phénomène de « carène liquide » : en fonction des conditions de navigation et de sa teneur en eau, le minerai de nickel est en effet susceptible de se liquéfier, générant un déplacement de du centre de gravité sous l’effet des mouvements du navire pouvant entraîner son chavirage.

Grâce à ses cales plus étroites et à leur forme spécialement adaptée à la densité du minerai de nickel, les risques liés à l’effet de carène liquide sont parfaitement maîtrisés avec le Jules Garnier II. Véritable minéralier du futur, il fait de la SLN un véritable précurseur du transport maritime de minerai de nickel, en accord avec les nouvelles règles édictées par l’Organisation Maritime Internationale. Il est aussi l’illustration de la capacité d’innovation de la filiale du Groupe ERAMET et d’une collaboration réussie entre opérationnels, fonctions supports, armateur et constructeur.

Le Jules Garnier II et son équipage de 18 personnes participent désormais aux 160 voyages annuels effectués par la flotte de la SLN entre ses 5 centres miniers et son usine métallurgique de Doniambo, afin de garantir l’approvisionnement régulier de cette dernière en minerai de nickel. La SLN conforte ainsi son modèle industriel intégré, maîtrisant l’ensemble du processus, de l’activité minière jusqu’à l’étape métallurgique, en Nouvelle-Calédonie.