Pour le transport maritime, Comilog adopte le transbordement – une petite révolution logistique qui permet de mieux servir ses clients et de réduire son empreinte carbone.

La chaîne logistique de Comilog fait sa mue : le minerai de manganèse est désormais en partie chargé sur des « capesize », des navires pouvant embarquer jusqu’à 200 000 tonnes de minerai – soit quatre fois plus que les 50 000 tonnes des « supramax » traditionnellement utilisés.

Concrètement, comment ça marche ? Des installations complémentaires de celles de Comilog ont été mises en place à Owendo, permettant de charger des barges en minerai. Celles-ci sont ensuite remorquées au large où elles accostent à une station de transfert flottante opérée par l’armateur danois Norden. Le minerai est ensuite transbordé sur le capesize.

Une organisation logistique d’orfèvre est nécessaire entre plusieurs départements de l’entreprise et Norden. Ce dispositif innovant pour Comilog mais aussi pour le Gabon, a été préparé grâce à l’expertise du groupe Eramet.

L’utilisation de ces gros minéraliers permet d’améliorer l’empreinte carbone de la Comilog, avec 5 000 tonnes de CO2 économisées chaque année.

Autre atout du nouveau système de tranbordement de Comilog : booster le marché de l’emploi local, avec la création de plus d’une centaine de postes dans les métiers du maritime à terme.

 

Loïse Tamalgo

 

Délégué général d’Eramet en Afrique

Le projet de transbordement n’est pas juste une augmentation du volume de minerai transporté. C’est une augmentation de l’amplitude logistique du pays, une nouvelle façon de faire en matière de transport maritime. L’économie gabonaise en sera directement bénéficiaire ; et cette expérience sera réplicable à d’autres secteurs tels que le bois et le fret de marchandises, ce qui entraînera une croissance du PIB et une forte création d’emplois à terme.